les 6 principaux effets de l'extinction de l'éclairage public
1 / Protéger notre santé
Comme les animaux, notre horloge biologique est réglée sur l’alternance jour / nuit. La qualité de la nuit permet notamment l’endormissement et une meilleure qualité de sommeil. Elle conditionne aussi la production d’hormones, les mécanismes de défense immunitaire, et différentes fonctions physiologiques nécessaires à la santé. 24 % des Français déclarent être gênés par les sources lumineuses de l’éclairage public (Enquête de l'Institut national de la santé et de la vigilance). Les impacts d’un éclairage permanent ne sont donc pas anodins sur notre santé.
2 / Lutter contre la pollution lumineuse
L’éclairage artificiel forme un halo lumineux bien visible la nuit au-dessus de nos têtes, il nous prive des étoiles En Europe, 1 personne sur 2 ne distingue plus la voie lactée. Les halos;lumineux des communes trop éclairées limitent l’observation du ciel . La moitié des communes du Parc naturel de Chartreuse pratique l’extinction nocturne,
3 / Lutter contre le réchauffement climatique
L’éclairage public représente aujourd’hui de 11 millions de points lumineux en France, ce qui représente une consommation annuelle d’énergie de plus de 6,8 milliards de kWh/an. En France, l’électricité destinée à l’éclairage public représente 5 % des émissions de gaz à effet de serre.
4 / Préserver la biodiversité
La biodiversité diurne et nocturne a besoin d’une alternance du jour et de la nuit. La lumière artificielle, conçue exclusivement pour les humains et leur vision, perturbe les cycles de vie et de reproduction, les comportements, les déplacements et l’alimentation des animaux. Le fait d’éteindre l’éclairage public pendant quelques heures permet aux espèces de retrouver leur cycle naturel. Le nombre de points lumineux d’éclairage public a augmenté de + 89 % entre 1992 et 2012 en France (Source Ademe).
5 / Réduire la facture énergétique
Selon l’Adème, l’éclairage public représente en moyenne 41 % de l’énergie consommée par les collectivités territoriales et 37 % de leur facture d’électricité. Or, la tendance du prix de l’électricité laisse craindre le pire quant à la maîtrise de ces coûts. Réduire le temps d’allumage, c’est donc aussi réduire la facture d’électricité et allonger la durée de vie du matériel. Réduire le temps d’allumage permet d’envisager une diminution d’environ 30 % de la facture d’électricité.
6 / Renforcer la sécurité
Contrairement aux idées reçues, le noir ne favorise pas l’insécurité des biens et des personnes. Dans la plupart des communes pratiquant la coupure nocturne, aucune augmentation des délits n’a été observée. En revanche, le noir a un effet dissuasif sur les rassemblements, donc les nuisances sonores, et sur les dégradations de toutes sortes. Côté sécurité routière, il est aujourd’hui prouvé qu’en zone éteinte, les véhicules sont plus visibles, les conducteurs lèvent le pied et sont plus prudents. Les accidents sont donc moins fréquents et surtout moins graves. 80% des vols et agressions ont lieu en plein jour et seulement 5 % entre minuit et 5h (Source Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes.
Trois idées reçues :
1 - L’éclairage public est obligatoire
NON : L’éclairage public n’est pas une compétence obligatoire et explicite des communes. Il est mentionné dans le code général des collectivités territoriales comme étant un des outils à disposition du maire pour exercer ses pouvoirs de police.
2 - Il existe un lien entre délinquance et éclairage public
NON : en l’absence de chiffres officiels les observations auprès des communes montrent que la délinquance n’a pas augmenté avec l’extinction de l’éclairage
3 -Dans la nuit les caméras de vidéo-protection sont inutiles
NON : les caméras infrarouges voient très bien, et même mieux, la nuit. C’est le cas du réseau implanté à Voreppe.