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700 ans de Voreppe fétés en 2004

Voreppe ville historique

Introduction

Par les personnalités qui l'ont habitée ou ont été de passage, Voreppe est riche d'un patrimoine culturel.

Pour son rôle dans la résistance et notamment la défense de Grenoble, Voreppe tient une place importance dans l'histoire de la seconde guerre mondiale.

Paragraphes

Le blason de VoreppeSur ce blason, selon les règles de l'héraldique, la description est la suivante :

 

Le dauphin

Rappelle l'appartenance très ancienne de Voreppe au domaine delphinal. Les Dauphins ont été les seigneurs de Voreppe de 1314 à 1349, date de la cession du Dauphiné par la France à Humbert II.

Le globe des Chartreux et les 7 étoiles

Correspondent aux 7 compagnons de Bruno, fondateur de l'ordre cartusien.

Les loups

Correspondent au blason de la famille d'Agoult qui, avec les Chartreux, sont les co-seigneurs de Voreppe. 

Mais en 1707, le compte d'Agoult, seigneur de Voreppe, vend la moitié de la seigneurie de Voreppe aux Chartreux. Ceux-ci deviennent alors les seigneurs de toutes les communes de la vallée de Saint-Laurent du Pont jusqu'à Voreppe, et possèdent une grande partie de terres du massif montagneux, qui prend alors le nom de "Chartreuse".

 

Labataille de Voreppe illustration de G. Boutin

La bataille de Voreppe, un fait d'arme historique

En mai-juin 1940, après avoir envahi les deux-tiers du territoire français, les avant-gardes allemandes vont tenter de forcer le seuil de Voreppe. Mais elles sont contenues très énergiquement et Voreppe résiste à l'envahisseur : la bataille de Voreppe entre dans l'Histoire et devient le verrou des Alpes

Le 20 juin, le haut commandement allemand communique son intention de faire jonction avec les Italiens à Chambéry et de s'emparer de Grenoble.
Une deuxième ligne de résistance française doit donc être créée de toute pièce sur l'Isère. La défense en est confiée au Général Cartier. On décide de tirer profit du rétrécissement naturel de la vallée de l'Isère au niveau, précisément, du seuil de Voreppe.

Une armée improvisée

Le général René Olry Commandant de l’armée des Alpes exclue tout prélèvement d'effectifs et de matériels sur le front des Alpes. Il faut donc récupérer tous les moyens humains disponibles pour renforcer le groupement du général Georges Cartier. On réussit à rassembler une vingtaine de bataillons avec des éléments épars de dépôts (coloniaux, aviateurs, marins...) de réservistes et d'éléments rescapés des combats du Nord-Est. La marine de Toulon fournit des batteries de marine... Une petite armée improvisée d'environ 30 000 hommes est ainsi réunie en une semaine, il faut y rajouter environ 130 canons. Le tout forme un ensemble disparate à valeur militaire incertaine et sans grande cohésion, bien peu capable d'affronter l'assaut d'une armée allemande aguerrie et disposant d'un matériel puissant. Le IIe bataillon du 104e Régiment d'artillerie lourde automobile vient à la rescousse.

Objectif : verrouiller la poche de Grenoble !

Le 22 juin au matin, une colonne de 150 chars de la 3e division de panzers, suivie d'éléments de la 7ème division motorisée tente de forcer le seuil de Voreppe. C'est dans cette situation désespérée que le général Georges Marchand, exploitant au mieux la topographie de la trouée de Voreppe,  verrouille la poche de Grenoble.

Par une nuit noire et sous une pluie torrentielle, un groupe de canons lourds tractés, dirigés par le bouillonnant capitaine Charles-Azaïs de Vergeron, parcourt 80 kilomètres tous feux éteints par les routes de montagne en moins de huit heures. À trois heures du matin, le général Marchand retrouve le groupe de Vergeron au pont du Drac.

Le 24 juin, le 16ème corps blindé allemand se déploie devant les troupes françaises bien camouflées. Ignorant la présence des canons français de longue portée, les blindés de la 3e Panzer se rassemblent et s’apprêtent à forcer la trouée de Voreppe. Durant tout l'après-midi les canons français neutralisent toutes les colonnes de véhicules arrêtés (mitrailleuses, chars, camions), occasionnent des pertes sérieuses et les obligent à faire demi-tour. Ils prennent aussi à partie neuf batteries de mortiers et de canons allemands qui tirent sur Voreppe et Grenoble et leur imposent de cesser les tirs. Ils dispersent les rassemblements de chars et incendient un dépôt de carburant.

La résistance de Voreppe sauve Grenoble de l'occupation

Jusqu'à la tombée de la nuit, l'artillerie reste maîtresse du champ de bataille. Les pertes ont été évaluées à plusieurs centaines de tués côté allemand contre une dizaine côté français (avec malgré tout de nombreux blessés). Elle interdit aux Allemands de briser la résistance de Voreppe avant l'armistice et sauve Grenoble de l'occupation.
Dans cette bataille défensive contre le 16e corps blindé allemand, l'artillerie du 14e corps d'armée a joué un rôle décisif.

 

Pour son rôle de la défense de Grenoble, Voreppe reçoit en 1951 la citation à l'ordre de la Division et la Croix de guerre avec étoile d'argent

Panneau pédagogique du chemin de mémoire

Partez à la découverte des 7 panneaux du Chemin de mémoire

Un itinéraire mémoriel qui rappelle la vaillance de 750 soldats de diverses unités qui, durant deux jours les 23 et 24 juin 1940, ont arrêté la progression des 10 000 hommes de la 3ème Panzerdivision allemande en route vers Grenoble.

  • 3 panneaux place Thévenet
  • 1 panneau place Debelle
  • 1 panneau chemin des Blockhaus
  • 2 panneaux au mémorial de la Résistance au bas de l'avenue Chapays.

D’autres sites où se sont déroulées des actions de défense au cours de cette bataille de Voreppe sont également mis en valeur par des panneaux pédagogiques du Chemin de mémoire :  un panneau au col de la Placette et un à Saint-Gervais, deux lieux ayant lutté pour éviter l’encerclement de Voreppe et un panneau au bec de l’Echaillon, pour rappeler l’endroit où se trouvaient les postes d’observation des artilleurs.

Peinture

  • Jean Achard (1807 - 1884)

Natif de Voreppe, Jean Achard, est un peintre et un graveur autodidacte. Il entame son apprentissage en copiant des tableaux du musée de Grenoble. À 27 ans, il part à Paris et copie les maîtres hollandais au Louvre. Il fréquente en 1846 l’école de Barbizon. N’ayant jamais obtenu la consécration de son vivant, il revient finir ses jours à Grenoble à partir de 1870, isolé, malade et en butte à de graves difficultés financières. Il est enterré au cimetière Saint-Roch de Grenoble.

  • Alexandre Debelle (1805 - 1897)

En 2005, la ville de Voreppe a consacré une exposition au bicentenaire d’Alexandre Debelle en partenariat avec le Conseil général, Corepha, l’AVIPAR et l’ADOV. Cette manifestation a remporté un vif succès et a permis à plus de 6 000 visiteurs de découvrir la rétrospective consacrée à ce peintre voreppin du XIXe siècle.


Littérature

  • Choderlos de Laclos (1740 - 1803)

L’écrivain et militaire Choderlos de Laclos vécut à Voreppe au château de Sieyès et s’inspira des lieux pour écrire son plus célèbre roman Les liaisons dangereuses. Madame de Montmaur, célèbre Voreppine, fut le modèle de Madame de Merteuil dans le roman de Choderlos de Laclos.

  • Honoré de Balzac (1799 - 1850)

Il a séjourné à Voreppe. L’un de ses romans, Le médecin de campagne évoque le Docteur Rome, médecin très charitable, qui ne faisait pas payer de consultations à ses patients pauvres. La tombe du Docteur Rome se trouve au cimetière de Voreppe


Musique

  • Igor Stravinski (1882 - 1971)

Musicien russe, il vécut quelque temps en tant qu’invité dans la villa de La Veronnière (citée dans Chronique de ma vie par Igor Stravinski). Aujourd’hui cette villa est devenue la Médiathèque Stravinski. Chaque année, en mars, à l'Arrosoir, le Festival Stravinsky rend hommage au musicien compositeur.

  • Michel Fugain 

Le chanteur de variété a passé une grande partie de son enfance à Voreppe où son père, Pierre Fugain, exerça en qualité de médecin.

 

L'Espace Loisirs Orientation est un équipement permanent qui s’appuie sur un parcours facile à effectuer, à l'aide d’une carte spécifique, sur le modèle de la course d’orientation, avec 12 balises.

Il s’agit d’une activité ludique et pédagogique accessible à tous les publics, qui est en fait un prétexte à découvrir lors d'un circuit dans le centre bourg de Voreppe son patrimoine à travers ses personnalités.

La durée du parcours, à allure de marche tranquille est évalué à 1h45.

Pour chaque balise, la carte est poinçonnée et un texte explicatif court ainsi qu’un quiz viennent compléter la découverte.

La carte du parcours est gratuite et disponible en mairie ainsi qu’au Casino Vival situé dans la Grande rue et ouvert 7/7j.

Elle est également téléchargeable ici

 

Au fil des rues et des quartiers, Voreppe possède encore aujourd’hui de nombreux témoignages de son histoire.

Un circuit historique et patrimonial, accessible aux porteurs de handicaps, propose de découvrir le vieux bourg.

Il met en valeur les différentes étapes de développement du bourg depuis le XIIe siècle jusqu’à nos jours, mais aussi le patrimoine local comme ses maisons anciennes, ses pigeonniers, ses fontaines, l’église romane (XIIe siècle) et le château de la Grande Rue (XVIIe siècle) tous deux classés monuments historiques, l’église Saint Didier (XIXe) inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Il propose aux endroits remarquables une signalétique pédagogique et ludique et interactif grâce à des QR code qui permettent d'aller plus loin sur certains sujets.

Départ du circuit : parking de Roize, quai docteur Jacquin.

Des balades commentées sont proposées certains jours avec l'association Corepha


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